Réponse Dr Hassan Amdouni
Ach-Châfi‘î et Ahmad : obligation d’expier par it’am, conformément à ce qui a été rapporté d’après Ibn ‘Abbâs (Qu’Allâh soit satisfait de lui) qui a dit, en commentant la Parole d’Allâh (Exalté) : « A ceux qui ne le peuvent, incombera, en expiation, la nourriture d’un pauvre, quiconque, de son plein gré, en nourrira davantage, y trouvera son bien.» (Ste 2/V.184) ; « Ce verset a été révélé au sujet des vieilles personnes qui ne peuvent supporter la difficulté du jeûne, on leur a accordé la permission de rompre et de nourrir pour chaque jour un pauvre. La femme enceinte et celle qui allaite, craignant pour leur enfants, y ont droit aussi. » (Rapporté par Aboû Dâwoûd)
-Selon les Hanafites, les Malikites, Al Hassan, Atâ’, An-Nakha‘î, Az-Zouhrî, Al Awzâ‘î et Soufyân Ath-Thawrî : si elles rompent le jeûne, elles doivent uniquement compenser (al qadâ’).
Il y a absence de preuves indiquant l’obligation.
En vérité, la position initiale est la dispense de toute demande, dans ce cas présent.
-Ibn Hazm considère la rupture de la femme enceinte par crainte pour son bébé, une obligation. Il fait référence à la Parole d’Allâh (Exalté) : « Ce sont de vrais perdants ceux qui, par sottise et par ignorance, tuent leurs enfants, et qui, inventant des mensonges sur Dieu, interdisent la nourriture que Dieu leur a dispensée. Ces gens-là s’égarent et ne suivent point le droit chemin. » (Ste 6/V.140)
