Réponse Dr Hassan Amdouni
Ibn Qoudâma rapporte dans son Moughnî que l’imâm Ahmad a dit : «Lorsque vous rentrez dans un cimetière, lisez le Verset du Trône et trois fois Al Ikhlâs, puis dites : « Seigneur ! Accorde le mérite aux habitants de ces demeures. »
An-Nawawî a rapporté dans son livre Al Adhkâr : « Il nous a été rapporté dans les Sounan d’Al-Bayhaqî avec une bonne chaîne de transmission, qu’Ibn ‘Oumar (Que Dieu soit satisfait de lui) avait l’habitude de réciter auprès de la tombe et après l’enterrement, les débuts et les derniers versets de la sourate Al Baqara.»
Ibn As–Salâh a permis la lecture du Coran, avec l’intention de demander que la récompense soit accordée à Untel.
Dans l’ouvrage intitulé Nawâzil Ibn Rouchd, on l’a interrogé au sujet d’un homme qui dédiait la lecture du Coran à un mort, il répondit : ceci est permis et la récompense lui sera accordée (au mort).
Al Qarâfî (Malikite) a transmis, dans son cent soixante-douzième farq, la position de Ahmad et d’Aboû Hanîfa selon laquelle le mort a la récompense de l’écoute quand la lecture est faite auprès de la tombe.
Aboû ‘Abd Al Qâdir Al Haffâr a dit : « S’il récite pour lui-même et dédie la récompense à un mort, elle sera accordée au mort concerné, qui en tirera profit si Dieu le veut. »
As-Soubkî (hanafite) a confirmé que cette pratique est validée dans toutes les contrées.
Az-Zayla‘î, bien que le hadîth soit jugé faible, a rapporté d’après Anas (Que Dieu soit satisfait de lui), que le Prophète (Paix sur lui) a dit : « Celui qui entre dans un cimetière, récite la sourate Yâ Sîn et dédie la récompense de sa lecture aux morts, Dieu (Exalté) allégera de leurs souffrances, ce jour-là, et lui accordera des hasanât au nombre de ce qu’elle contient.»
Ad-Dâraqoutnî rapporte que celui qui passe par un cimetière et récite 11 fois la sourate Al Ikhlâs, en dédiant la récompense de sa lecture aux morts, se verra accorder la récompense équivalente au nombre des morts de ce cimetière.
Al Qâdî Housayn a permis de louer les services d’un récitateur pour lire du saint Coran auprès de la tombe.
L’imâm Ach-Chawkânî a dit que les hadîth prouvent que les aumônes faites pour les morts leur seront accordées. De même toute forme de bonnes actions, qui provient des enfants, quant aux actes dédiés par d’autres que ses propres enfants, fait l’objet de divergences entre les savants. Mais An-Nawawî a dit dans son livre « Al Adhkâr », que selon l’avis d’Ahmad et de certains savants, y compris parmi les Chafi‘îtes, la récompense sera accordée même si cela provenait de personnes étrangères au mort.
Les invocations profitent au mort. An-Nawawî rapporte, dans son commentaire sur le Sahîh de Mouslim, l’unanimité à ce sujet.
Les Hanafites ont permis que l’on dédie la récompense d’une bonne œuvre accomplie : prière, jeûne, aumône ou autre à l’âme d’une personne défunte.
