Jalâl ad-Dîn as-Souyoûtî est issu d’une famille de notables égyptiens.
C’est son père qui lui donna le surnom de Jalâl ad-dîn. On l’appelait aussi ibn al-koutoub qui signifie le fils des livres. Et ce, parce que son père, étant un homme de science, demanda à son épouse de lui amener un de ses livres… elle accoucha devant sa bibliothèque.
Son cheikh ‘Izz Ad-Dîn Ahmad Ibn Ibrâhîm Al-Kinânî l’a surnommé Aboû al-Fadl.
Il termina l’étude du Coran à l’âge de 8 ans.
Il fréquenta le grand savant hanafite Ibn Al-Houmâm qui exerça une grande influence sur lui. Il étudia également auprès d’Al-Mahallî, Al-Manâwî et surtout Al-Kâfîdjî qu’il fréquenta durant 14 ans. Dans chaque discipline, il s’est choisi un maître qu’il ne quittait qu’une fois avoir épuisé le savoir à prendre auprès de lui. Il devint érudit à l’âge de 17 ans
Pour compléter sa formation, As-Souyoûtî entreprit des voyages en Syrie, au Hedjaz, au Yémen, en Inde et au Maghreb.
As-Souyoûtî était shaféite au niveau du fiqh et ach’arite pour ce qui relève de sa doctrine théologique.
Dès son retour en Egypte, il se consacra à l’enseignement et à l’écriture, et écrivit plus de 600 ouvrages dans les différentes sciences. Historien, linguiste, ousoûlî et exégète,
Il se pencha aussi vers toutes les autres sciences et s’attarda sur la morale sexuelle et sur la médecine prophétique.
As-Souyoûtî avait une relation très distante avec les sultans. Il ne se rendait à leur invitation que très rarement. Il a même écrit un ouvrage dans lequel il discrédite les savants qui entretiennent des relations étroites avec les autorités gouvernementales.
Dans les sciences du Coran, il écrit :
– Tafsîr al-Jalâlayn (il y complète l’exégèse d’al-Mahallî)
– Al-Itqân (Traité sur les sciences du Coran
– Ad-Dourr al-manthoûr (Exégèse du Coran se basant principalement sur la tradition rapportée)
– Al-Alfiyya (Traité en vers sur les modes de lecture)
– Asrâr tartîb al-Qour’ân (Traité sur le classement des sourates)
– Al-Iklîl (Exégèse concise du Coran)
– Al-Mouhadhabb (Le vocabulaire coranique d’origine non arabe)
– Loubâb al-nouqoûl (Traité sur les circonstances de la révélation)
– Marâsid al-matâli‘ (Les correspondances entre les débuts et les fins des sourates)
– I’jâz al-Qour’ân (Le caractère inimitable du Coran)
– Moufhamât al-aqrân (Les personnages qui occupent un second rôle dans le Coran)
Dans la science du hadîth, il écrit :
– Al-Jâmi’ as-Saghîr (Recueil de hadîth classé suivant l’ordre alphabétique)
– Jam’ al-jawâmi’ (Compilation de hadîth)
– Tanwîr al-hawâlik (Commentaire du Mouwatta’ de Mâlik)
– Ad-Dîbâj (Commentaire du recueil de Mouslim)
– Hachiyat an-Nasâ’î (Commentaire du recueil de An-Nasâ’î)
– Charh Sounan Ibn Mâjah (Commentaire du recueil d’Ibn Mâdja)
– Qoût al-moutaghadî (Commentaire du recueil de At-Tirmidhî)
– Al-Fânîd (caractère particulier de certaines chaînes de transmission)
– Al-Alfiyyah (Traité en vers sur les sciences du hadîth)
– Tadrîb ar-râwî (Traité sur les sciences du hadîth)
– Al-la’âli’ al-masnoû’a (Les traditions apocryphes)
Dans le fiqh et ses fondements il écrit :
– Al-Hâwî (Recueil de ses avis juridiques)
– Al-Jâmi’ fî al-farâ’id (Traité sur les lois de succession)
– Al-Achbâh wa nazâ’ir (Les normes juridiques)
En histoire il écrit :
– Tabaqât al-houffâz (Biographies des grands mémorisateurs du hadîth)
– Tabaqât al-moufassirîn (Biographies des exégètes du Coran)
– Loubbuo al-loubâb (Ouvrage consacré à la généalogie des Arabes)
– Târîkh al-Khoulafâ’ (Histoire des califes)
– Târîkh Misr (L’Histoire de l’Egypte musulmane)
En langue arabe il écrit :
– Ham’ al-hawâmi’ (Traité de grammaire)
– Al-Mazhar (Traité de grammaire)
– ‘Iqd al-joumân (Traité de rhétorique)
As-Souyoûtî décéda à l’âge de 60 ans et enterré au Caire. Puisse Dieu lui accorder Son immense miséricorde