Question posée le 20 Mars 2009
Assalâmou ‘alaykoum wa rahmatoullâhi wa barakâtouh,
Ma question est plutôt une incompréhension d’une certaine vision des choses. J’ai eu une discussion avec un groupe de sœurs; elles aimeraient suivre des cours de sciences islamiques mais vu que le professeur est un HOMME elles sont catégorique c’est non. SobhanALLAH je ne comprends pas, elles prétendent que la tentation existe toujours et que chaytan -maudit soit-il- est toujours là, donc pour eux la mixité (enfin dans une classe on n’est pas qu’à deux!) est strictement interdite quelque soit le but.
Je ne partage pas du tout cet avis, je pense que si on suit des cours de sciences islamiques c’est dans un but précis: accroitre nos connaissances. Si on voulait autre chose on ne se déplacerait pas soubhanALLAH!!
La mixité est interdite, je le conçois mais on est dans cette classe dans un seul but; celui des élèves est d’apprendre et des professeurs est de transmettre. La tentation est partout mais je crois que c’est à nous humains de faire un travail sur nous et savoir quel est notre but dans chaque action.
Je suis désolé, j’ai donné mon avis personnel Allahou a’lam. Je me trompe peut-être c’est bien pour cela que je me permets de m’adresser a vous. Je vous demande de bien vouloir m’éclairer sur ce problème, me donner la position de l’Islam dans ces situations (je parle aussi des personnes qui ne veulent pas assister aux conférences car le conférencier est un HOMME).
BarakALLAHou fik qu’ALLAH vous couvre ainsi que vos proches le jour où il n’y aura d’ombre que sous Son trône
Qu’ALLAH ‘azawajel vous compte parmi Ses Intimes et accepte de vous ce que vous faites pour la ‘oumma. Ameen
Wa assalâmou ’alaykoum
Réponse à la question :
Date de la réponse: le 20 Mars 2009, par Dr. Hassan Amdouni
As-salâmou ‘alayki wa rahmatou Allâhi wa barakâtouhou
S’il s’agit de tête à tête (al khoulwa), ceci est formellement interdit par les textes de la Sounna prophétique, même si l’enseignant est aveugle. L’enseignement d’un cheykh en présence de nombreuses sœurs, dans le respect des limites morales, ne me semble pas interdit. Cependant, il faut réunir les conditions qui permettent de ne pas tomber dans l’interdit. La notion de la mixité telle qu’elle est défendue est incorrecte. Ce n’est pas le fait de se trouver sous un même toit, qui est interdit. C’est la manière, le contexte et l’attitude qui vont déterminer la sentence sur la question. Wallâhou a’lam