Réponse Dr Hassan Amdouni
Les Hanafites
– la personne qui prie et se rend compte, avec certitude, qu’elle est dans l’erreur, se réoriente, même si elle a déjà accompli une partie de la prière ; sans rompre, elle continue. Même si la personne a prié chaque rak‘ate vers une direction, sa prière est valide.
–la personne qui se rend compte de son erreur alors qu’elle a terminé de prier, sa prière est valide. Elle ne doit pas la compenser (al qadâ’) et se dirige vers la qibla lors de la prochaine prière.
Néanmoins, la prière d’un individu qui prie sans avoir fait l’effort de chercher la qibla est invalide.
Ibn Jouzay le malikite a rapporté un avis de l’imâm Aboû Hanîfa, qui stipule la reprise de la prière durant et après l’écoulement du temps légal de cette prière.
Les Malikites : si on se rend compte de son erreur durant la prière, il faut rompre la prière et la recommencer vers la bonne direction. On ne doit pas tourner et continuer sa prière. Celui qui termine sa prière et se rend compte de son erreur, lorsque le temps légal de ladite prière n’est pas encore écoulé, doit la refaire (al i‘âda). Par contre, si le temps légal est passé, il n’en est pas redevable. Cet avis est le plus répandu dans l’école malikite, mais l’imâm Sahnoûn a exigé la reprise de cette prière, même si son temps légal s’est écoulé.
Les Chafi‘îtes : celui qui s’aperçoit de son erreur pendant ou après la prière doit la refaire, même si le temps légal de la prière est passé.
Les Hanbalites
– la personne qui fait des recherches personnelles pour déterminer la qibla, prie et réitère son effort à la prière suivante, doit se réorienter selon le nouveau résultat, sans avoir à recommencer la prière précédente, célébrée sur la base de la première recherche.
– la personne qui s’aperçoit de son erreur durant sa prière, se réoriente et continue sa prière.
– la personne qui acquiert la certitude de son erreur, doit refaire sa prière. Si elle fait l’effort de cerner la direction, puis se rend compte plus tard de son erreur, elle ne reprend pas la prière. Le résident, quant à lui, doit refaire la prière dans tous les cas.
