Réponse Dr Hassan Amdouni
– La Majorité (al joumhoûr) : les Hanafites, les Malikites et les Hanbalites : il ne doit pas refaire sa prière durant le temps légal ni après l’écoulement du temps légal. Cependant, les Malikites exigent la compensation du négligent, qui n’a fait pas l’effort nécessaire dans la recherche de l’eau.
La Majorité s’appuie sur le hadîth rapporté par Aboû Dâwoûd, d’après Aboû Sa‘îd Al Khoudrî (Que Dieu soit satisfait de lui), qui a raconté que deux hommes en voyage n’avaient pas d’eau et avaient prié avec le tayammoum. Puis, ils ont trouvé de l’eau durant le temps légal de la prière célébrée. L’un reprit la prière et l’autre se contenta de sa prière accomplie. De retour, ils en informèrent le Messager de Dieu (Paix et Salut de Dieu sur lui) qui dit à celui qui n’a pas refait la prière : “Tu as agi conformément à la Sounna.” Et il dit à l’autre :” Tu as la récompense dédoublée.”
Al joumhoûr se réfère également à l’avis d’Ibn ‘Oumar (Que Dieu soit satisfait de lui).
– Les Chafi‘îtes exigent, dans tous les cas, du résidant qui ne disposait pas de l’eau, la compensation des prières accomplies avec at-tayammoum. Le voyageur, qui ne disposait pas d’eau, est dispensé de la compensation, sauf s’il s’agit d’un voyage illicite. Il n’a pas le droit à cette permission.
